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Pourquoi les hommes racontent des histoires ?

C’est à cette question que tente de répondre le très beau documentaire de Teresa Czerpiec dont nous avons le plaisir de vous dévoiler quelques instants volés. Volés ? Non, offerts bien sûr, pour fêter la concrétisation d’une belle aventure.

Quelle histoire !

Une histoire née d’une histoire, de deux même, enfin, de plusieurs comme souvent dans les histoires qui croisent les destins, les entremêlent, les catapultent, les démêlent bref s’en emparent et ce, depuis la nuit des temps. Pourquoi ? Qui peut le dire ? Ceux qui les racontent peut-être. C’est donc à la rencontre de ces raconteurs que Teresa, Massamba et Souleymane sont allés, camera sur l’épaule et micro bien en main.

Au départ fut la Langue

Comment rêver mieux pour parler des mots : réunis pour 15 jours de résidence d’écriture, 10 auteurs francophones installés sur les rives de la superbe Langue de Barbarie, à une trentaine de kilomètres au sud de Saint-Louis au Sénégal. Leur mission : écrire chacun une pièce de théâtre au format de la collection 10 SUR 10 : 10 pages, 10 personnages, des intrigues et des phrases imaginées tout spécialement pour les jeunes qui, à travers le monde, apprennent le français.

Que d’histoires

15 jours durant donc, Teresa et ses complices ont filmé, enregistré, interviewé. Ont regardé vivre les auteurs, assimilé leurs habitudes, noté leurs rituels. Ont aussi pris le pouls de cette belle terre d’Afrique. De sa lumière, du grondement de l’océan, du chant incessant des oiseaux. Des siestes sur les transats rayés de bleu comme du foisonnement pétaradant de Saint-Louis. Ont ajouté leurs yeux et leurs oreilles aux mots des auteurs. Ont coupé, recoupé, monté. Ont mêlés la sensibilité de leurs regards à celui de ceux qu’ils ont fait parler. 

Résultat

Un film de 23 minutes que l’on traverse comme un voyage. Un voyage au Sénégal, au pays des mots. Comment naissent les histoires, comment se peuplent-elles, pourquoi les écrit-on : les auteurs racontent…

Post Scriptum : nous ne pouvons refermer cette page sans y ajouter une belle « happy end » : alors que juillet battait son plein et que notre petite équipe était au festival d’Avignon, Teresa et Maciej, son compagnon, recevaient à Cannes le grand prix de Krzysztof Kieślowski ScripTeast Award for the Best Eastern Europan Script. Bravo à eux !

Mille merci à l’Ambassade de France au Sénégal et à son ancien attaché éducatif Xavier Wasson à l’Organisation International de la Francophonie et la Délégation Générale de Wallonie-Bruxelles à Dakar pour leur soutien ainsi que tous ceux qui ont participé à la naissance de cette belle histoire.

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